Rapport sur les obstacles et les moteurs de l’upcycling
- 30/09/2020
Pour télécharger l’étude complète : Voir ci-dessous.
Il est très important de savoir ce qui pousse ou empêche un entrepreneur d’utiliser toute la valeur que ses déchets représentent, afin de pouvoir utiliser les déchets comme ressource secondaire pour des produits neufs.
Dans ce rapport, nous donnons un aperçu général de l’état d’esprit des entrepreneurs en matière de circularité et de réutilisation des déchets. Cet aperçu sera complété par un inventaire des obstacles et des moteurs pour les PME dans les six zones pilotes.
Ce rapport montre ce qui, dans un sens plus large, motive ou entrave les entrepreneurs et aidera à déterminer quels obstacles doivent être surmontés dans le projet et quels moteurs ou facilitateurs peuvent être utilisés pour accélérer l’application des analyses de rentabilité des déchets circulaires dans les zones pilotes.
Ce rapport est le résultat d’un processus scientifique visant à identifier les recherches pertinentes sur les obstacles et les facilitateurs de l’upcycling dans les PME et fournit une base de données à l’usage des partenaires du projet et des PME. Il se concentre sur les obstacles et les facteurs favorables à l’upcycling que les PME rencontrent ou perçoivent, comme la sensibilisation, les connaissances, les capacités, les ressources, les obstacles opérationnels, la législation, etc.
Le résultat de l’analyse montre que le nombre de fois où les obstacles sont énumérés est presque 4 fois supérieur à celui des facilitateurs. En général, cela pourrait signifier que les obstacles sont perçus comme étant plus importants que les facilitateurs.
Le fait que le terme « sociétal » ne soit considéré que comme un obstacle confirme l’idée que la majorité de la société n’a pas encore adopté, ou seulement partiellement, l’upcycling et la réutilisation des ressources. Il en va de même pour la « sensibilisation ». Cet aspect est mentionné plus souvent comme un obstacle que comme un facilitateur.
Il est frappant de constater que la « Politique (gouvernement) et la vision (entreprises) » en tant que catalyseur obtiennent un score égal. Cela pourrait signifier que la mise en place d’une politique ou d’une vision pour soutenir ou appuyer l’upcycling et la réutilisation des ressources est une condition préalable au soutien de ce développement. Ce résultat est corroboré par l’observation selon laquelle les entreprises sont plus susceptibles de mettre en œuvre des initiatives d’upcycling réussies si la durabilité est au cœur de l’éthique de l’entreprise.
« L’analyse de rentabilité » est mentionnée 38 fois comme un catalyseur et au moins 89 fois comme un obstacle. On peut en déduire qu’il est encore très difficile de réaliser une analyse de rentabilité lors de l’upcycling des déchets en une ressource et/ou un produit secondaire. Cela n’est pas surprenant si l’on considère que la société est encore largement organisée de manière linéaire, ce qui rend souvent les modèles d’entreprises circulaires difficiles à réaliser. Cependant, en raison d’un manque de sensibilisation, les entreprises pourraient manquer d’informations sur les exemples d’entreprises circulaires réussis et donc ne pas être conscientes des opportunités qui s’offrent à elles.
La « législation » est également et uniquement mentionnée comme barrière. Étant donné que les valeurs de la société actuelle sont protégées par la législation, il n’est pas illogique que la législation soit considérée comme une barrière. Après tout, la législation sur les déchets vise à éliminer les déchets en toute sécurité et le plus rapidement possible, sans nuire à l’homme. La valorisation des déchets est « contraire » à cela.
Et là encore, nous constatons que, bien que la législation sur les déchets évolue vers la facilitation de l’économie circulaire (voir le rapport sur la législation sur les déchets), les choix qui s’offrent aux PME pour y parvenir ne sont pas connus, étant donné qu’il ne s’agit pas de leur domaine d’expertise ni de leur activité principale, et que la communication active vers ce groupe d’entreprises fait défaut.
Ce rapport est basé sur des sources scientifiques existantes et sera intégré à un rapport global qui reflètera également les obstacles et les catalyseurs spécifiques que les PME rencontrent dans leur routine de travail quotidienne, et sera basé sur des entretiens avec les PME dans les 6 domaines d’activité ciblés.
Il aidera le projet à mieux comprendre les problèmes qui se posent, à s’attaquer aux obstacles spécifiques et à soutenir les facilitateurs afin d’améliorer la réduction des déchets, les coûts et l’efficacité des ressources.
L’étude complète peut être consultée et téléchargée ici : Final report literature research on B&D – UYW (EN)